Peut-on envisager sérieusement d’utiliser un Raspberry Pi 4B en tant que Nas ? Ce modèle a des caractéristiques qui peuvent conduire à cette réflexion, ainsi que décrit dans cet article.
Concept
La notion de Nas a déjà été abordée précédemment.
Le Raspberry Pi 4B ne possédant pas de disque dur, il faut donc envisager l’utilisation d’un disque externe Usb 3.0 pour disposer d’un espace de stockage adéquat.
Le disque peut être au format 2.5′ ou 3.5′, fonction de la capacité de stockage recherchée et des limites de puissance d’alimentation délivrée par les ports Usb du Raspberry.
Il est sélectionné également par rapport à sa conception pour un mode de fonctionnement en continu et à la possibilité de contrôler son état smart.
Il est éventuellement de type ssd si l’utilisation envisagée le justifie.
L’interface réseau Gigabit du Raspberry permet des vitesses de transfert optimales.
Pour quelle utilisation ?
Utilisé en tant que Nas, le Raspberry Pi 4B peut réaliser des tâches basiques pour un réseau de petite taille. Il ne rivalise en aucun cas avec des Nas ayant des configurations plus élaborées et adaptées à des réseaux plus importants.
Ainsi, il peut permettre entre autres de :
- partager des fichiers
- stocker des sauvegardes
- héberger un petit site web / cloud
Composants nécessaires
Depuis septembre 2020, le Raspberry Pi 4B peut démarrer directement sur un périphérique Usb, permettant ainsi de s’affranchir de l’utilisation d’une carte micro-sd.
L’image Raspberry Pi OS téléchargée peut donc être écrite directement sur le disque Usb ; il n’est donc pas nécessaire de disposer d’un clavier ou d’un écran afin de le configurer.
En résumé, les composants nécessaires en plus de la carte sont :
- un boîtier
- une alimentation
- un disque externe Usb 3.0 (éventuellement ssd)
en option :
- une carte micro-sd
- un clavier
- un câble de raccordement à un écran
- lecteur + adaptateur pour carte micro-sd (pour préparer la carte)
Il est ainsi possible de disposer d’un Nas avec un processeur Arm 1.5 Ghz 4 coeurs, 2 Go de Ram, 1 disque 3.5′ de 4 To dans un boîtier Easy Swap pour un budget matériel total de l’ordre de 210 – 230 €, au moment de la rédaction de cet article (août 2021).
Environnement logiciel
Le système d’exploitation Raspberry Pi OS est installé dans sa version « Lite » (dépourvue d’environnement graphique).
Après écriture de l’image du système sur le disque externe, une configuration simple permet alors d’activer le protocole ssh avant de le brancher sur le Raspberry et de le démarrer. Il est alors accessible depuis n’importe quel poste du réseau, les composants requis pour en faire un Nas sont installés par le biais d’un client ssh.
Webmin est installé en complément pour administrer le Nas grâce à un navigateur web.
Mise en place d’un raid
Ceci est théoriquement possible, mais fortement déconseillé.
Pour faire simple, les spécifications de la norme USB font que la mise en place d’un raid basé sur des disques USB ressemble à une aventure périlleuse, au regard des exigences d’un raid.
Par exemple, le simple fait de déplacer légèrement un disque USB implique un mouvement du câble qui peut entraîner une déconnexion partielle, ce qui, au moment d’une écriture de données, peut entraîner des conséquences nuisibles sur le raid.
D’une façon générale, deux disques USB connectés sur des prises séparées peuvent dans certains cas utiliser un port USB unique, ce qui n’est pas recommandé dans le cadre d’un raid.